Après quatre ans de développement, Assassin’s Creed sera finalement lancé cette semaine. Ubisoft y a investi des millions et y a assigné plusieurs de ses meilleurs employés dans le but de carrément redéfinir un style, le jeu d’action aventure.
Ce pari est réussi. Les amateurs de jeux vidéo qui aiment une épopée leur demandant de réfléchir un peu, d’être patients, d’être conséquents vont adorer.
Assassin’s est hyper réaliste sur plusieurs points et ces joueurs, quelque part entre l’intelligence artificielle du public, les randonnées sur les toits, les assassinats élégants et les fuites planifiées avec soin, y trouveront leur compte.
Par contre, une production de l’ampleur de celle-ci vise forcément à atteindre un public très large et l’issue du pari est moins évidente dans ce cas. Ceux qui n’aiment pas se casser la tête et préfèrent tirer d’abord, puis poser les questions ensuite risquent d’être agacés avant longtemps, ne serait-ce que par le fait que les gardes sont partout et qu’ils sont très prompts à se lancer à votre poursuite, la moindre action légèrement suspicieuse en société suffisant à les alerter.
HISTOIRE À DEUX VOLETS
On savait déjà que l’action du jeu se déroulait à l’époque des Croisades. On savait aussi qu’il y avait, quelque part, une touche futuriste sur laquelle on avait jusqu’ici gardé le secret.
Il ne faut pas patienter longtemps au début du jeu pour être mis au parfum. On ne vous dévoilera pas tout ici, premièrement pour garder votre curiosité, mais aussi parce que ce n’est de toute façon pas très important. Sachez seulement que votre vrai métier est barman, pas Assassin…
Tout ce volet futuriste semble d’ailleurs complètement superflu tout au long du jeu. On doit cependant admettre ne pas encore avoir vu la fin de l’histoire, où ce volet pourrait peut-être prendre tout son sens. Espérons-le.
PROMESSES REMPLIES
Au final, Assassin’s Creed remplit presque complètement ses nombreuses et ambitieuses promesses, un exploit en soi. Malgré qu’il faille une bonne période d’adaptation aux contrôles, on finit par s’y habituer et ils deviennent efficaces.
Les déplacements du héros Altair sont impressionnants. Il s’agit fort probablement du personnage le mieux animé de l’histoire. On prend un réel plaisir à courir, grimper et sauter partout, même sans objectif précis.
Bien qu’un peu classique, le scénario est intéressant. L’équilibre est bon, les missions sont bien conçues, malgré un brin de répétition.
Probablement avez-vous déjà joué à au moins Un épisode de Splinter Cell. Si vous étiez du genre à vraiment vous tapir dans l’ombre et à essayer d’atteindre votre objectif ni vu ni connu, vous allez adorer Assassin’s Creed. Si vous préfériez sortir les armes et éliminer toute forme de menace, l’expérience pourrait être ardue.
Comme le jeu se déroule à l’époque des Croisades et que le contexte oppose donc forcément catholiques et musulmans, l’équipe a jugé bon rappeler, au début du jeu, que celui-ci avait été conçu par des gens de différentes origines et croyances…